Incivisme : Les pratiques du village gagnent peu à peu la ville

Par MBAINDANGROA DJEKORNONDE ADELPH 👉 Journal Hebdo le SAHEL

Au Tchad la ville suit la population. Dans les quartiers périphériques de la ville de N’Djamena, l’on aperçoit des comportements nouveaux qui relèvent de l’incivisme et de l’ignorance de la part des jeunes lève-tôt à la recherche de l’eldorado dans la cité capitale.



De Boutalbagar dans le 7ème arrondissement à Walia dans le 9ème en passant par Habbena, le constat est le même. Des jeunes communément appelé « les fonctionnaires de rue de 40 m » dictent leurs lois dans les rues et ruelles de ces quartiers. Obstructions des voies publiques, injures, cris et youyous constituent les lots de leur forfait dans leur quartier général (QG) pendant les Week-end. A  Walia leur QG s’appelle Kidal, Ambatta Bagdad. Il faut être de même plumage pour se rapprocher du lieu. Danse au clair de la lune, consommation des stupéfiants, les racolages font bons offices, au vu et au su des riverains qui n’ont droit aux mots, sinon la machette et les couteaux serviront à quelque chose.
 En effet, les populations riveraines de ces quartiers susmentionnés sont agacées par les comportements de ces jeunes au sang bouillonnants. Leur dénonciation auprès des sous postes de police n’en résout à rien. Pendant les week-ends, le port des armes blanches est obligatoire pour ces jeunes. Devant les cabarets avec calebasse en main, les ruelles connexes sont déclarés immédiatement ligne rouge par « ces fonctionnaires », et alors bonjour les dégâts. Pourtant, dans le système du fonctionnement de l'administration publique, seul le Léviathan est supposé occuper un espace publique à l'improviste. Tout autre individu désireux occupé l'espace publique se doit se prendre une autorisation auprès des administrateurs communaux. Ce n’est pas le cas, pour ceux-ci. Ils font la demande le jour ils ont de pari-vente. C’est là où le bât blesse. Un tour dans les quartiers reculés de ces arrondissements, vous permettra de se rendre à l’évidence. C’est la transposition de l’état de la nature ou le plus fort domine sur le plus faible. Bref, manque de comportement citadins.
Cependant, il est a remarqué qu’en plus des obstructions et de ces comportements déviants pour une vie harmonieuse en société. Ces jeunes créent de la panique, insolence notoire, bagarre rangé en groupe constitué par des armes blanches. S’il est aussi d’une chose à relever, quand ils sont en groupe, la route les appartient. Pas besoin d’obtempérer aux klaxons des engins, et de respecter l’entourage. Des chants, danse  en pleine route au grand dam des usagers des engins qui récoltent que des injures.   « Ils restent gaillardement en route et quand tu demandes du passage, c'est des injures que tu reçois et si par hasard tu les répond. Ils viennent vers toi avec des manchettes » nous confie ???.
Un manque de contrôle sur ses individus, est une grande porte ouverte à l’insécurité. Cette situation peu commode, mais un peu compliqué doit attirer l’attention des forces de l’ordre. A Walia, un chef du quartier qui a requis l’anonymat clame que «  Nous ne sommes pas une force de l’ordre, on est que des simples délégués et si la police ne s'investit pas, que ferions-nous d'autant plus que nous n'avons ni arme, ni des ressources humaines». Les autorités compétentes sont priées de descendre sur les terrains afin de s'imprégner de la situation que vit cette population et poser le garrot a cette hémorragie. Car, en cette période de menace terroriste avec des attentats qui s'observent de partout le monde. Il est à effaroucher  que ce comportement trouble la quiétude de la population riveraine, et une porte ouverte à ces fous de dieu, d’explorer le terrain et commettre leurs forfaits. Alors, il faut assainir et discipliner ces hors la loi. Nul n’est censé ignoré la loi.

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