Le rappeur shaolin est de retour

Par Mbaindangroa Djekornonde Adelph , 👉 Journal Hebdo le SAHEL


Apres vingt-cinq ans de non productivitĂ© d’album, l’artiste musicien Imaam T est de retour avec un nouvel album « le gardien du temple ». Album de dix titres au prix de 3000f au Tchad.  

Imaam T, un nom qui sonne sur la tĂŞte des Tchadiens religieusement. Un des fondateurs du Rap Tchadien, l’artiste porte ce style de la musque jusqu’Ă  aujourd’hui. De son vĂ©ritable nom Bitrus Malambassa, le rappeur commence sa carrière entre les annĂ©es 1994-1994. PassionnĂ© du rap « HARDCORE », il crĂ©e un groupe lui et d’autres artistes Locaux comme Daisson, groupe nommĂ© « Werstern Seven » (W7). Par la suite, il crĂ©e un autre groupe T4J avec John Faal et Axel. En 1997, il intègre le groupe « Waltah Klan ». Un groupe qui lui permet de s’imposer au milieu du Hip-Hop Tchadien. Avec le « Waltah Klan », il participera Ă  plusieurs festivals et ateliers d’Ă©criture en Rap. Imaam T sera le premier Tchadien Ă  remporter le Prix « freestyles », autrefois organiser par Dread Slash du groupe Tibesti. C’est en français, Anglais, l’Arabe Local et Kim qu’il Ă©crit ses textes de Chanson. Il met sur le marchĂ© du disque un album après au moins trois ans de travail intense.
L’artiste donne le contexte et justification du titre de son nouvel album « gardien du temple ». Un nom qui est venu pour relater l’histoire du rap tchadien. Commençant par la genèse du rap tchadien mais aussi du hip-hop en passant par la guĂ©guerre qui existait entre les rappeurs de l’ère de Imaam T frĂ©quemment appelĂ© communĂ©ment des « Yoooh » et les policiers. Bref, la lutte pour implanter du rap au Tchad.  Plusieurs problèmes de la sociĂ©tĂ© tchadienne ont Ă©tĂ© abordĂ©s par l’artiste. L’on peut voir la protection du rap et l’exploitation des artistes musiciens par certains producteurs. Ce qui justifie les paroles « remet-moi ma mic ». Le comportement dĂ©goutant de certains artistes qui amène le public Ă  gober d’un mauvais Ĺ“il tous les autres artistes n’a pas Ă©tĂ© perdu de vu par l’artiste. Le rappeur chante aussi l’histoire du Tchad et de ses grands Hommes. On compte des titres comme intro shaolin school, N’Da’am en feat avec la voix d’or Mounira M, le Gardien du temple en feat avec le rappeur Sultan, le Rap Martial, Esclavage en duo avec Daisson, Gaiwen relate la bravoure des Hommes d’honneur du pays de Toumai... Un concert a ete organisĂ© le 14 octobre au TGV et 15 octobre  Ă  Selesao de NdjamĂ©na. Un rap Hardcore et aussi du " rap shaolin " ironise l'artiste. En sa qualitĂ© de maitre d'art martiaux, il ne s'en passe jamais de cela dans ses prestations.

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