Le VIH/Sida : La région du Borkou la plus touchée
Par Gedeon W. 👉 Journal Hebdo le SAHEL
Les maladies chroniques et précisément le sida continu de faire des ravages au Tchad. Le nombre des malades va croissant, même si cette année, l’on note une légère baisse du taux de prévalence.
Le taux de prévalence du VIH/sida sur le plan national est de 1,6% en 2016 selon les chiffres fournis par le Conseil national de lutte contre le sida(CLS) et le Programme sectoriel de lutte contre le sida(PSLS).Ce taux est en baisse par rapport aux années précédentes où le taux de prévalence de la maladie était de 3,3% . Au total 110 000 personnes sont porteuses de la maladie au Tchad dont 47 844 sont sous traitement ARV selon les statistiques du CLS. Le nombre des personnes décédées du VIH en 2016 est de 2800 dont 23% sont des enfants. La nouvelle infection en 2016 est 3800 en 2016 contre 4300 en 2010.Le taux d’infection chez les hommes en tenues est de 3,3% dont 3% sont des femmes. D’après le coordonnateur du PSLS, docteur Bélomal Yongar, les statistiques sur le plan national montrent que les femmes sont plus affectées par le VIH sida. Le nombre global est de 30 880 et les enfants de moins de 15 ans sont au nombre de 1542 qui sont sous ARV sur l’ensemble du territoire national. Le chargé de la Planification et de l’Information stratégique au CLS M. Hayangou Danguigué Sanatcho déplore que seulement 11% des femmes connaissent l’existence du VIH/sida et 17% chez les hommes. Les statistiques par région montrent que la région du Borkou est en tête avec 5,3% suivie de N’Djaména avec 4%. Le Logone oriental et le Sila ferment la queue avec 0,1%. Selon le chargé de la Planification et de l’Information stratégique au CLS M. Hayangou Danguigué, le fort taux de prévalence dans la région du Borkou, s’explique par la présence massive des orpailleurs, des migrants. L’autre raison en croire M.Hayangou Danguigué Sanatcho, c’est l’infidélité. Il situe que depuis 2009 aucune enquête n’est menée pour avoir le nombre des professionnels de sexe, les réfugiés et autres déplacés ainsi que le nombre des personnes infectées dans les zones lacustres.
Situation dans certains hôpitaux de N’Djaména
Depuis quelques temps, certaines personnes vivant avec le Vih/sida dénoncent la manière avec laquelle, elles sont prises en charge dans les hôpitaux surtout de N’Daména. D’après ces patients, les comprimés pour les maladies opportunistes qu’on leur donne pour accompagner les ARV se font rares. « Même les ARV, l’on donne avec beaucoup de retard. L’on nous dit qu’il y a parfois de retard et parfois, on trouve cela après le rendez qu’on nous donne. C’est difficile pour nous », se lamente une patiente rencontrée à l’hôpital de l’Union de Chagoua l’air dépité. Comme elle, beaucoup d’autres patients sont dans la même situation ce jeudi 5 octobre dans cet hôpital. Pendant que ces malades, attendent un infirmier qui assure le service dans la même salle leur fait comprendre que celui qui s’occupe d’eux est absent. Ce qui oblige nombre d’entre eux à laisser éclater leur colère. Selon l’infirmière assistante de cette unité de prise en charge, l’hôpital de l’Union de Chagoua qui est le district sanitaire de N’Djaména Sud, compte 2352 malades du Vih sida. Mais selon cette infirmière, de nombreux malades ont abandonné leur traitement depuis janvier et d’autres ne respectent pas les rendez-vous pour chercher leurs médicaments. Toutefois, elle confie qu’il manque parfois des médicaments et ceci à cause du retard dans la commande. A l’hôpital Sultan Kasser(ex-Polytechnique) district sanitaire de N’Djaména Centre, ce sont au total 1105 malades qui suivent leur traitement mais d’après M.Balanga Delguesse, surveillant de l’hôpital Sultan Kasser et responsable de prise en charge pour les maladies chroniques, de nombreuses femmes ont abandonné leur traitement. Cet abandon fait baisser le taux de CD4 jusqu’à 108 ,106 chez certaines femmes. A ce stade, le patient, a de l’anémie donc difficile de remonter son taux de CD4 souligne-t-il. Il indique que le taux de CD4 doit se stagner à 500 et à ce niveau, le malade se porte bien parce que le rendez-vous pour la prise de ses médicaments. « Les femmes ont honte de prendre leurs médicaments. Elles cachent les médicaments les ARV qu’on leur donne dans des plastiques et refusent d’en prendre d’où la baisse du CD4 » déplore M. Balanga Delguesse. L’appareil pour le CD4 est en panne dans cet hôpital depuis un certain temps et les malades sont transférés à l’hôpital général mais à un certain moment, cet hôpital refuse de les prendre en charge vu leur nombre renseigne M. Balanga Delguesse surveillant de l’hôpital Sultan Kasser et responsable de prise en charge pour les maladies chroniques. L’appareil pour le CD4 de l’Union de Chagoua est également en panne mais il vient d’être réparé.
S’agissant des ruptures de certains molécules ARV dans les hôpitaux, M.Hayangou Danguigué Sanatcho, chargé de la Planification et de l’Information stratégique au CLS justifie qu’il n’en est rien. Pour lui, les ARV sont disponibles mais étant donné qu’ils sont gratuits, les formations sanitaires ne viennent pas les chercher et préfèrent des médicaments qu’elles peuvent vendre. Il précise aussi que les choses évoluent maintenant donc au lieu des CD4, quelques hôpitaux utilisent les appareils à charge virale qui permettent de détecter le taux de virus chez le patient. « Dès qu’on dépiste le patient et qu’il porte le virus, on le soumet automatiquement aux traitements. La prise des ARV est une forme de prévention pour éviter que le patient transmette la maladie. Une femme enceinte qui prend régulièrement ses médicaments peut donner naissance à un enfant sain qui n’est pas porteur du virus », explique-t-il. Seulement, la crise économique que traverse le pays a des répercussions sur les activités du Conseil national de lutte contre le sida. « L’argent du Fonds mondial ne couvre que 30% du national. Les activités sont timides depuis lors même si le gouvernement ne lésine pas sur les moyens », se plaint M.Hayangou Danguigué Sanatcho, chargé de la Planification et de l’Information stratégique au CLS.
Les maladies chroniques et précisément le sida continu de faire des ravages au Tchad. Le nombre des malades va croissant, même si cette année, l’on note une légère baisse du taux de prévalence.
Le taux de prévalence du VIH/sida sur le plan national est de 1,6% en 2016 selon les chiffres fournis par le Conseil national de lutte contre le sida(CLS) et le Programme sectoriel de lutte contre le sida(PSLS).Ce taux est en baisse par rapport aux années précédentes où le taux de prévalence de la maladie était de 3,3% . Au total 110 000 personnes sont porteuses de la maladie au Tchad dont 47 844 sont sous traitement ARV selon les statistiques du CLS. Le nombre des personnes décédées du VIH en 2016 est de 2800 dont 23% sont des enfants. La nouvelle infection en 2016 est 3800 en 2016 contre 4300 en 2010.Le taux d’infection chez les hommes en tenues est de 3,3% dont 3% sont des femmes. D’après le coordonnateur du PSLS, docteur Bélomal Yongar, les statistiques sur le plan national montrent que les femmes sont plus affectées par le VIH sida. Le nombre global est de 30 880 et les enfants de moins de 15 ans sont au nombre de 1542 qui sont sous ARV sur l’ensemble du territoire national. Le chargé de la Planification et de l’Information stratégique au CLS M. Hayangou Danguigué Sanatcho déplore que seulement 11% des femmes connaissent l’existence du VIH/sida et 17% chez les hommes. Les statistiques par région montrent que la région du Borkou est en tête avec 5,3% suivie de N’Djaména avec 4%. Le Logone oriental et le Sila ferment la queue avec 0,1%. Selon le chargé de la Planification et de l’Information stratégique au CLS M. Hayangou Danguigué, le fort taux de prévalence dans la région du Borkou, s’explique par la présence massive des orpailleurs, des migrants. L’autre raison en croire M.Hayangou Danguigué Sanatcho, c’est l’infidélité. Il situe que depuis 2009 aucune enquête n’est menée pour avoir le nombre des professionnels de sexe, les réfugiés et autres déplacés ainsi que le nombre des personnes infectées dans les zones lacustres.
Situation dans certains hôpitaux de N’Djaména
Depuis quelques temps, certaines personnes vivant avec le Vih/sida dénoncent la manière avec laquelle, elles sont prises en charge dans les hôpitaux surtout de N’Daména. D’après ces patients, les comprimés pour les maladies opportunistes qu’on leur donne pour accompagner les ARV se font rares. « Même les ARV, l’on donne avec beaucoup de retard. L’on nous dit qu’il y a parfois de retard et parfois, on trouve cela après le rendez qu’on nous donne. C’est difficile pour nous », se lamente une patiente rencontrée à l’hôpital de l’Union de Chagoua l’air dépité. Comme elle, beaucoup d’autres patients sont dans la même situation ce jeudi 5 octobre dans cet hôpital. Pendant que ces malades, attendent un infirmier qui assure le service dans la même salle leur fait comprendre que celui qui s’occupe d’eux est absent. Ce qui oblige nombre d’entre eux à laisser éclater leur colère. Selon l’infirmière assistante de cette unité de prise en charge, l’hôpital de l’Union de Chagoua qui est le district sanitaire de N’Djaména Sud, compte 2352 malades du Vih sida. Mais selon cette infirmière, de nombreux malades ont abandonné leur traitement depuis janvier et d’autres ne respectent pas les rendez-vous pour chercher leurs médicaments. Toutefois, elle confie qu’il manque parfois des médicaments et ceci à cause du retard dans la commande. A l’hôpital Sultan Kasser(ex-Polytechnique) district sanitaire de N’Djaména Centre, ce sont au total 1105 malades qui suivent leur traitement mais d’après M.Balanga Delguesse, surveillant de l’hôpital Sultan Kasser et responsable de prise en charge pour les maladies chroniques, de nombreuses femmes ont abandonné leur traitement. Cet abandon fait baisser le taux de CD4 jusqu’à 108 ,106 chez certaines femmes. A ce stade, le patient, a de l’anémie donc difficile de remonter son taux de CD4 souligne-t-il. Il indique que le taux de CD4 doit se stagner à 500 et à ce niveau, le malade se porte bien parce que le rendez-vous pour la prise de ses médicaments. « Les femmes ont honte de prendre leurs médicaments. Elles cachent les médicaments les ARV qu’on leur donne dans des plastiques et refusent d’en prendre d’où la baisse du CD4 » déplore M. Balanga Delguesse. L’appareil pour le CD4 est en panne dans cet hôpital depuis un certain temps et les malades sont transférés à l’hôpital général mais à un certain moment, cet hôpital refuse de les prendre en charge vu leur nombre renseigne M. Balanga Delguesse surveillant de l’hôpital Sultan Kasser et responsable de prise en charge pour les maladies chroniques. L’appareil pour le CD4 de l’Union de Chagoua est également en panne mais il vient d’être réparé.
S’agissant des ruptures de certains molécules ARV dans les hôpitaux, M.Hayangou Danguigué Sanatcho, chargé de la Planification et de l’Information stratégique au CLS justifie qu’il n’en est rien. Pour lui, les ARV sont disponibles mais étant donné qu’ils sont gratuits, les formations sanitaires ne viennent pas les chercher et préfèrent des médicaments qu’elles peuvent vendre. Il précise aussi que les choses évoluent maintenant donc au lieu des CD4, quelques hôpitaux utilisent les appareils à charge virale qui permettent de détecter le taux de virus chez le patient. « Dès qu’on dépiste le patient et qu’il porte le virus, on le soumet automatiquement aux traitements. La prise des ARV est une forme de prévention pour éviter que le patient transmette la maladie. Une femme enceinte qui prend régulièrement ses médicaments peut donner naissance à un enfant sain qui n’est pas porteur du virus », explique-t-il. Seulement, la crise économique que traverse le pays a des répercussions sur les activités du Conseil national de lutte contre le sida. « L’argent du Fonds mondial ne couvre que 30% du national. Les activités sont timides depuis lors même si le gouvernement ne lésine pas sur les moyens », se plaint M.Hayangou Danguigué Sanatcho, chargé de la Planification et de l’Information stratégique au CLS.

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